Nom : ILAN
Prénom : Kourai
Âge : 26 ans
Métier : dealeuse et photographe
Lieu de résidence : dans les HLM sous-loués (4e étage si possible - lol)
Description morale : Kourai est avant tout une personne fascinante. Il lui faut constamment agir, faire quelque chose, construire ou, si ce n'est pas possible, détruire. Avec son tempérament fougueux, elle a tendance à passer à la démesure. On a toujours du mal à lui donner des conseils, même avec les meilleures intentions du monde ; elle ne fait confiance qu'à ses propres expériences et ses propres méthodes.
Kourai possède une intelligence très vive, elle est douée d'une grande lucidité. Elle va droit au but sans s’encombrer de fioritures ; possédant un grand magnétisme, elle excelle dans l'art de plaire, de charmer, de gagner les sympathies, de négocier, de convaincre – ce qui représente un bel avantage dans sa première « profession ». Avisée, elle obtient très souvent ce qu’elle attend des autres.
Elle ne fait nullement partie de ceux qui se battent ou meurent pour des principes ; elle n’a qu'un souci : vivre comme bon lui semble, en subissant le moins de contraintes possible et en profitant au maximum de la « vie » et de ses imprévus.
Et ce, malgré l'amertume et le désir de vengeance qui la rongent...
Description physique : belle et gracieuse, Kourai est grande (elle mesure 1m 74) et athlétique ; son corps est taillé pour l’endurance et l’effort quel qu’il soit, mais son corps n'est bien qu'un outil et une machine, pour elle - fût-il agréable à regarder. C’est une femme qu’on n’ose approcher impunément. La peau claire, mise en valeur par une superbe chevelure noire parsemée de mèches ivoire sur l’avant, le tout achevé par une tresse, et des yeux aux teintes orangées et ambrées (selon la luminosité) qui vous transpercent, des yeux glacés malgré leur teinte chaude.
Un démon déguisé en ange, voilà bien ce qu’elle est. Mais un démon qui possède un grand avantage : celui de savoir se fondre dans la masse et/ou le décor...
Histoire/Passé de votre personnage :
« Ces nuits blanches, ces nuits d’ennui et de vide, qui mènent inexorablement aux matins lourds et sombres… à cette peur insondable qui ne part que lorsque je me mets en mouvement… Quand donc en finirai–je avec tout ça… ? Si je pars maintenant, il n’y aura que de la colère et de l’incompréhension autour de moi… et ça ne me suffit pas… »
Son enfance, Kourai ne s’en souvient pas. Ou plutôt elle préfère l’occulter.
Sa mère était une droguée et son père avait foutu le camp.
Etant l'aîné, c'est son frère Katon (de 6 ans son aîné) qui devait s'occuper de sa sœur et du moindre détail - administratif ou autre.
Kourai, elle, a dû apprendre à devenir une femme alors qu'elle n'était encore qu'une gamine.
Agressée à de multiples reprises par des gens de la rue qu'elle fut amenée à côtoyer très jeune, violentée par les créanciers de sa propre mère mais préférant garder le silence plutôt que d’ennuyer son frère déjà bien trop accaparé par tout le reste, Kourai ne peut agir autrement si elle veut continuer à vivre. En réalité, elle n'avait aucune prise sur la réalité, aucune notion de "bien" ni de "mal" car il n'y avait personne pour la surveiller, l'élever... s'occuper d'elle tout simplement.
A 13 ans, elle avait déjà un pied dans le trafic de drogue. Dans un premier temps, elle se contentait de transporter de la drogue d'un endroit à un autre. Ensuite, elle commença à fabriquer du faux shit qu'elle vendait aux jeunes, pour s'approvisionner régulièrement.
Puis certains de ses "mentors" lui apprirent certaines manières de créer de nouvelles drogues, de les couper, de les propager au mieux aussi...
Cela lui rapportait pas mal d’argent, mais elle avait pris goût à l'argent facile. Elle en voulait toujours plus, surtout pour assouvir sa deuxième passion plutôt onéreuse : la photographie.
La photographie… l’art de saisir l’instant. Plus que pour reproduire la réalité, elle veut en capturer un aspect bien précis qui l’obsède : la violence de la mort… Malgré le côté macabre de cette vocation, Kourai dépend de la photographie, et sans cette motivation, elle aurait laissé tomber jusqu’à la vie.
Puis de fil en aiguille (sans mauvais jeu de mots), Kourai s'est donc mise à vendre de la drogue dure.
Echappant sans cesse aux rares flics non véreux de son quartier, elle avait fait de sa vie un éternel challenge, une fuite perpétuelle…
Mais Katon allait bientôt changer la donne et devenir un tournant dans la vie de sa jeune sœur. Atteint d’une maladie orpheline détectée bien trop tardivement, il était très affaibli et devenait de moins en moins efficace. Kourai supportait de moins en moins cet état de fait, mais elle dut malgré tout s’occuper de lui et de sa mère quasi-morte, jusqu’à ce que…
…Au cours de l'été de ses 22 ans, soit en 2052, deux hommes s'introduisirent dans leur appartement miteux pour les cambrioler - du moisn était-ce la raison la plus évidente.
Il n’y avait là que Kourai, son frère et sa mère (encore et toujours perdue dans ses délires psychotiques).
Ils ont tiré à bout portant.
Kourai prit deux balles, l’une dans la cuisse gauche et l’autre dans le torse... Elle n'aurait pas dû y survivre, mais l'un de ses "mentors" la trouva dans la rue en bas de chez elle et l'emmena chez un médecin de leur propre organisation...
Quand elle sortit quelques jours plus tard, affaiblie mais tirée d'affaire, elle découvrit rapidement que sa mère (pas si folle que ça, au final ?) avait dépensé une bonne partie de l'argent que Kourai avait caché chez elle.
Pendant qu’elle était entre la vie et la mort, sa mère courait les magasins. Une belle image pour sa propre fille…
Sa mère qui leur avait fait croire qu’elle n’était même plus capable de penser ni d’agir par elle-même, n'attendait apparemment que le bon moment pour s'enfuir au plus vite et le plus loin possible avec ce que sa fille avait elle-même « gagné ».
Mais malgré l’amertume qu’elle ressentait, cela lui permit de réaliser que l'argent ne peut pas tout acheter. Un cœur ne s'achète pas. Avec de l'argent, on peut se payer un cœur en toc mais pas un vrai cœur.
Katon, lui… Il était resté dans l’appartement depuis tout ce temps, et ses blessures qui auraient pu rester « bénignes » s’étaient gravement infectées ; évidemment, si leur mère avait aidé son fils au lieu de partir ainsi, peut-être aurait-il eu un espoir !
Ainsi donc, lorsqu’elle revint et le découvrit, tentant de soigner au mieux ce qui ne pouvait déjà plus être soigné, la jeune fille se persuada elle-même que tout avait été organisé par leur propre mère…
dans l'immédiat, elle voulait absolument aider Katon, faire en sorte qu’il souffre moins car à ce stade c’était bien tout ce qu’elle pouvait faire...
A la minute de son dernier souffle cependant, elle eut la (mauvaise) idée de photographier ce dernier… non en tant que voyeuse, mais plutôt pour capturer cette souffrance et la faire partir.
C’était bien là la dernière pensée innocente qui lui traversa l’esprit…
Kourai réprima tout ce qu’elle avait pu ressentir jusque-là. C’était trop dur pour elle de perdre la seule personne qui lui manifestait un tant soit peu d’intérêt, d’affection sincères.
Dès ce jour, sa vocation et son occupation première devinrent complémentaires, aussi essentielles pour elle que le simple fait de respirer.
Connaissant tous ses clients sur le bout des doigts, restant toujours très prudente, Kourai attendait parfois de longs moments dans l’obscurité. Elle attendait leur souffrance. Leur insanité. Leurs derniers instants si précieux qu’elle capturait en un éclair et dont elle tapissait les murs du petit appartement miteux qu’elle occupait dès lors…
Au fond, personne ne connaît vraiment celle qu'on appelle dans les "bas-fonds" la reine de la White Widow, drogue de sa création et extrêmement puissante destinée à la manipulation mentale.
« On dit toujours que les dealers et autres gangsters finissent toujours par le payer. J’aimerais qu’on me le prouve. Et ce n’est pas comme si j’avais le choix, je fais ça pour survivre. Et s’il y a des gens assez cons pour acheter cette merde, alors ils n’ont qu’à assumer. Mais malgré tout, aucun dealer n'est fier de son passé. Nous vivons dans le mensonge. Nous sommes des solitaires. »
Signe particulier : Kourai possède un tatouage sur l’épaule ainsi qu’un piercing au nombril. On peut également préciser qu'elle fume beaucoup (juste des cigarettes on ne peut plus normales), sans doute une excuse pour dissiper un peu ses angoisses...