Nom : Vallez
Prénom : Nyla
Age : 16 ans
Métier : Prostituée de classe 4 (avec l’espoir de gravir les échelons).
Lieu de résidence : Une chambrette dans une HLM.
Description morale : Le caractère de Nyla a été bien transformée par son enfance. Elle n’a plus aucune naïveté et se force à jouer un rôle. Lorsqu’elle travaille, elle a toujours l’air heureuse et fière comme si elle faisait le plus beau métier du monde. Mais en vérité, seul l’envie de vivre la fait continuer chaque jour ce qu’elle fait. Elle a perdue tout espoir d’être un jour regarder autrement et de faire autre chose. Elle se réfugie dans les livres, sa seule passion, pour avoir un moment l’illusion d’un autre monde. Elle reste fière, car c’est la seule chose qu’il lui reste. Elle ne croit pas en l’amour, et à vrai dire, cela lui facilite la tâche. Ses seules amies sont elles aussi des prostituées, et elle n’en veut pas d’autres, car elle sait qu’ils ne pourraient la regarder sans avoir de la pitié dans le regard. Et elle refuse la pitié. Alors qu’avant elle doutait toujours d’elle et n’était sûre de rien, le fait d’avoir réussit à vivre maintenant sous un toit la rendue plus sûre d’elle et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Description physique : La peau de Nyla est blanche, laiteuse, douce. Ses cheveux sont blonds, parsemés de mèches noires, et mi-long. Ses yeux sont noirs comme la nuit, brillants et profonds, alors que ses lèvres sont pâles, comme si elle était malade. Ses traits sont doux, agréables à regarder. Elle ne se maquille que les yeux, traçant des motifs. La plupart de ses vêtements sont noirs, car elle sait que c’est la couleur qui lui va le mieux, et surtout, la saleté et l’âge sont moins visibles que sur des vêtements colorés. Il n’est pas très difficile pour elle de garder un corps mince, compte tenue d’un certain rationnement auquel elle est forcée par le peu de moyen qu’elle possède. Mais elle a de belles formes dont elle prend soin, comme le reste de son corps. Elle y fait très attention, non par coquetterie, mais parce que c’est son gagne pain, et que même lui ne lui appartient pas réellement. Elle porte toujours un ruban noir autour du cou et un bracelet de cheville en argent qu’elle a un jour trouvé par terre.
Histoire / passé : Meg avait 21 ans et ses parents étaient les locataires d’un pavillon dans Mirland City. Au départ, tout allait assez bien pour eux, jusqu’à ce que soit donné le verdict de la maladie de son père : cancer avancé du poumons. Il ne pouvait bien sur plus travailler, et la mère de Meg arrêta elle aussi de travailler pour veiller sur lui. Le prix des médicaments était exorbitant et il devînt impossible de continuer à payer les études de Meg. Elle les arrêta donc et cumula les petits boulots pour réussir à couvrir tant bien que mal les dépenses de la maladie de son père. Mais parallèlement, le prix du loyer augmentait, et ils se trouvèrent rapidement dans l’incapacité de payer. Ils furent mis à la porte et se résolurent à vivre dans un appartement d’une cité HLM.
Tout s’était enchaîné bien trop vite et lorsque le père de Meg mourut, elle et sa mère se retrouvèrent seules. Peu de temps après, ne pouvant supporter la vie sans son mari, sa mère se suicida, ne laissant pour héritage à sa fille qu’une lettre et de nombreuses dettes.
Meg abandonna l’espoir de reprendre ses études et travailla comme serveuse dans un fast-food. Elle rencontra ce qu’elle cru être le grand amour, mais qui s’enfuit rapidement après qu’elle lui eut annoncé qu’elle était enceinte.
C’est donc dans les larmes de sa mère que Nyla vit le jour.
Malgré une sorte de dépression constante, Meg ne voulait pas que sa fille soit forcée de travailler dans un fast-food comme elle, mais voulait qu’elle fasse de grandes et belles études. Elle trouva un homme qu’elle épousa lorsque Nyla avait 5 ans, bien qu’elle n’éprouva pas pour lui de sentiments amoureux, et remplit son devoir de femme et de mère. Il n’était pas pour Nyla un père correct, la taquinant de façon grossière et son comportant avec elle comme si elle était un jouet. Mais Meg ne voyait rien de tout cela et ne cherchait que le bonheur de sa fille en la faisant aller dans une école primaire prestigieuse.
Trois ans plus tard
Nyla avait maintenant huit ans et malgré ce qu’on pouvait penser, elle n’était pas heureuse. Elle se sentait bien différente des enfants bourgeois et prétentieux qu’elle fréquentait à l’école. Mais elle était brillante et essayait de travailler pour ne pas avoir à rester à rien faire toute seule. Le plus dur, c’était le retour chez elle. Sa mère était enceinte et restait à la maison sans faire grand-chose de ses journées, tandis que son mari, lorsqu’il était là, ne prêtait pas attention à Nyla, dans le meilleur des cas. Dans le pire des cas, il continuait d’avoir vis-à-vis d’elle un comportement incorrect, correspondant plus à celui que l’on à avec sa femme que sa fille. Mais comme sa mère ne réagissait pas, Nyla ne faisait rien non plus. Quelques mois plus tard, Meg mourut à l’accouchement. Son mari resta seul avec son fils et Nyla.
Un soir que celui-ci avait abusé une fois de plus de la boisson, il tenta de violer Nyla. Elle se débattit tant bien que mal et parvînt à lui échapper. Elle sortit alors en courant et s’enfuit sans un regard derrière elle, courant le plus loin qu’elle pu jusqu’à s’écrouler de fatigue, de faim et de soif.
A son réveil, elle mit un moment à se souvenir des évènements de la veille, et regarda où elle se trouvait. Rien de ce qui était autour d’elle ne lui était familier. Après quelques heures à tourner vainement en rond dans la ville, elle s’assit sur le sol et se mit à pleurer.
Deux ans plus tard
Une ancienne camarade de classe de Nyla qui l’aurait croisé n’aurait pas reconnue la petite fille de 11 ans en face d’elle. Après avoir fuit de chez elle, quelques femmes, des prostituées, l’avaient trouvée sur le trottoir, épuisée d’avoir tant pleuré. Elles ne lui demandèrent pas grand chose. En fait, le dialogue se résuma à : « Tu es perdue ? » « Non, je suis toute seule » « Tu as faim ? » « Oui ». Sans poser plus de question, elles décidèrent de s’occuper d’elle. C’est-à-dire qu’elles la nourrissaient comme elles pouvaient et veillaient a tour de rôle sur elle. Mais sa nouvelle chambre, c’était la rue. La seule chose que pouvait faire Nyla, c’était la manche. Parfois, elle passait la journée à lire des livres. C’était bien la seule chose, avec les nombres, qui lui restait de l’école. D’autres fois, elle s’entraînait à voler, pour ramener un peu plus d’argent à ces femmes si gentilles avec elle et à qui elle devait beaucoup.
Mais en grandissant, il fut plus difficile de répondre à ses besoins. Les femmes qui s’occupaient d’elle se résolurent à demander de l’aide à leur mac, même si cela ne laisser plus beaucoup d’espoir quant à l’avenir de l’enfant.
La mère maquerelle accepta de voir si elle pouvait faire quelque chose, mais voulait d’avoir voir la voir. Nyla fut lavée et présentée devant elle. Elle fut jaugée du regard et la mac toucha sa peau et lui tourna autour, comme si c’était une vulgaire bête que l’on achète à la foire. Nyla, malgré sa maigreur, était une belle enfant, et on pouvait deviner qu’elle deviendrait une belle jeune fille et une belle femme. Après un dernier tour autour d’elle, elle acquiesça d’un signe de tête, avec une simple condition : « C’est vous qui lui expliquez son avenir. »
Pour Nyla, ce changement fut un véritable bonheur. Elle eut une petite chambre où dormir la nuit, et au lieu de prendre une rapide douche chaque semaine lorsque les prostituées en trouvaient le moyen, elle pouvait maintenant se doucher chaque soir. Et surtout, elle mangeait bien plus et presque à sa faim. Evidement, la journée, elle devait continuer la manche et les vols, il fallait bien qu’elle ramène quelque chose, même insignifiant, pour justifier sa présence !
A 12 ans, Nyla était une belle jeune fille, et malgré les demandes des prostituées veillant sur elle, la mère maquerelle ne voulut pas céder. Nyla devait commencer à rembourser sa dette. Et pour cela, elle devait commencer à travailler. Alors il fallut se résoudre à lui expliquer en quoi consisterait son avenir. Elle était encore pleine d’espoir et pensait que, après quelques temps, elle pourrait faire une carrière ou bénéficier d’une bourse pour ses études. Elle tomba de haut. Elle qui croyait avoir fuit tous les malheurs possibles en partant de chez elle et fuyant son beau père découvrait qu’en fait la réalité n’était si simple. On devait toujours quelque chose aux gens. Et aujourd’hui, elle devait le rendre. Mais elle ne pouvait pas faire ce qu’on lui demandait ! C’était horrible ! Ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, cesser de la nourrir, de la laisser se laver…Ils pouvaient faire n’importe quoi, mais jamais, non, jamais elle ne les laisserait avoir son corps !
Un an plus tard
En larmes, Nyla resta sur le lit, comme paralysée. Elle pleura longtemps, puis se leva, ramassa ses affaires et se doucha dans la salle de bain de la chambre d’hôtel où elle était. Mais elle eut beau rester une éternité sous le jet brûlant, il était impossible de faire partir ce sentiment d’être si sale, si souillée. Elle pleura de nouveau. Quelqu'un cognait à la porte : « Nyla, dépêche-toi ! Ton client est parti depuis plusieurs heures ! Qu’est-ce que tu fais encore là ?! »
Lorsqu’elle sortit de la chambre, son visage était de marbre, ses larmes séchées et ses yeux plus sombre que jamais. Un leur en était partie : celle de l’espoir.
Aujourd’hui
Nyla jeta un dernier coup d’œil dans le miroir de sa chambre et vérifia sa tenue et son maquillage. Elle portait une petite robe noire en dentelles qui faisait bien plus que de suggérer ce qui se trouvait dessous. Elle enfila ensuite son unique paire de chaussures, des sandales noires à talons hauts, puis prit ses clés et sortit avec un sourire. Cela faisait maintenant trois mois qu’elle avait un chez elle. Elle était restée dans la même chambre et nourrie jusqu’à ses 16 ans. Et encore, c’est parce qu’elle ramener assez d’argent, sinon elle serait partie bien plus tôt. Ce jour-là, elle fut donc mise à la porte avec deux valises. Elles ne contenaient que des vêtements. Elle était forcée de continuer à ramener tout son argent à la mac et fut contrainte de faire des « heures supplémentaires ». C’est-à-dire qu’elle se mit à prendre bien plus de clients et à faire bien plus de choses pour gagner plus. Elle pu alors avoir une place dans un appart assez grand, certes, mais totalement pourri et où elles étaient bien une dizaine à cohabiter.
Alors aujourd’hui, quand elle prenait ses clés, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir ce sourire. Maintenant, elle était la fière propriétaire (bien mieux que locataire, mais il avait fallu pour cela qu’elle fasse beaucoup d’extra et qu’elle se prive pas mal. Mais ça en valait la peine !) d’une misérable chambrette dans les HLM, avec douche sur le palier et un réchaud qui prenait tout un côté. Elle avait réussit à récupérer un vieux frigo qui faisait aussi congélateur mais était bien contente de ce gros investissement. Elle pouvait ainsi acheter des aliments moins chers et les garder longtemps.
Nyla se rendit jusqu’à sa rue habituelle. Elle aussi avait changé depuis 5 mois. A vrai dire, c’était ce changement qui avait permit une évolution de son niveau de vie. Elle était maintenant dans un quartier bien plus riche que le précédent, bien qu’elle ne puisse pas encore aller dans les mêmes quartiers que les classe 3, ce qui ne saurait tarder, elle en était sûre.
Ces changements, Nyla les devait à sa clientèle. Elle était vraiment belle, et son visage vraiment agréable à regarder. De même que le reste de son corps. De plus, depuis qu’elle s’était fait une raison, elle ne traînait plus dans la rue comme avant, regardant les potentiels clients d’un regard vide et misérable. Rien de pire pour faire fuir les gens. Elle avait maintenant une expression fière, et un sourire aux lèvres. Au départ, certes, il était un peu forcé, mais à force, il paraissait vraiment naturel.
Mais il faut l’avouer, ce qui plaisait le plus et attirait la clientèle, c’était son jeune âge. Elle avait 16 ans. Bien sur il y en avait d’autre de son âge, mais elle était comme Nyla quand elle avait 13 et 14 ans. C’est-à-dire ce regard horrible et suppliant. Et puis, elles étaient là depuis moins longtemps alors elles avaient forcément moins d’expérience.
Comme Nyla au départ, on pouvait voir sur leurs visages qu’elles n’attendaient plus rien et que quelque chose c’était brisé en elles.
Après avoir refusé de travailler pour la mère maquerelle, Nyla avait du se rendre à l’évidence. Elle ne pouvait rein faire d’autre et surtout, elle lui était redevable. Car pour être sûre que Nyla resterait, toutes les dépenses qu’il avait fallu faire pour elle avaient étaient notées noir sur blanc et il était impossible pour Nyla de le nier. Alors elle avait du se résoudre à faire ce métier là. Et maintenant, elle était habituée à ce boulot, elle le trouvait normal.
Bien sur, côté vie sociale, ce n’est pas encore ça. Il faut dire que, quand on fait ce boulot là, le romantisme et les contes de fées en prennent un sacré coup. Et puis, Nyla ne se donne pas vraiment une chance, et encore moins aux hommes. Pour elle, se sont tous des connards, et elle ne sort avec des hommes que pour de temps en temps se faire une illusion et parce qu’elle aime malgré tout, comme toutes les femmes, se faire courtiser. Mais pour cela, elle ne va jamais dans des endroits proche de son lieu de travail et ne dit jamais son métier. Elle stoppe les histoires sentimentales dés qu’elle commence devenir un peu sérieuse. Peut-être a-t-elle peur de perdre son désintéressement et de se mettre de nouveau à espérer et croire que l’amour est une chose qui existe ? Car alors, elle aurait ensuite la certitude d’être de nouveau déçue. Il devient donc plus simple de partir défaitiste et de ne jamais s’engager. Elle ne croit plus en grand-chose, à part qu’elle peut évoluer dans son métier.
Nyla sait que, à son échelle, elle a de l’avenir, et son but est d’être un jour une prostituée de classe 2, voir, sait on jamais, de classe 1.
Signe particulier : Elle porte toujours son bracelet à la cheville ainsi qu’un ruban noir autour du cou. Lorsqu’elle travaille, elle demande souvent à avoir de la musique. Cela lui permet de s’imaginer qu’elle est ailleurs, dans l’un dans ses livres, et que la personne avec elle est l’homme (ou la femme) de ses rêves…